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Le 27 juillet 2021, j’ai eu l’honneur et le grand plaisir d’être invitée par Franck Ancel, dans son MAT@CeS #09 intitulé pour l’occasion “performance où poème f-estival”.

Connectée via mon iPhone /Zoom depuis la campagne de la contrade du Ronco, à Agliana, ma petite ville d’origine dans la plane de Pistoia (Toscane), et sollicitée par Franck j’ai pu parler de certains aspects de ma recherche en art et en performance et de ma création artistique, notamment poétique-et-visuelle, aspects qui me tiennent à coeur. L’environnement était partie prenante de cette rencontre: une nature d’une part cultivée, d’autre part in-domestiqué qui se tenaient côte à côte, une villa au lointain et tout près un vieux hangar des machines agricoles abandonné et en ruine.

Une lecture de quelques vers de poésie en ébauche en français et d’un poème-fragment en italien brodée dans la robe-toile et poème-visuel “Così è”, dans des pages au vent, en clôture.

Et beaucoup de moustiques, invisibles dans la rencontre, qui ont peint de points rouge – au moins une centaine – mes jambes…en témoignage que la nature où on cherche de faire entretien-performance n’est pas toujours bienveillante…et elle nous plaît ainsi.

Merci à Franck Ancel, à Marie Molins, qui l’a assistée et à celles et ceux qui ont participé à cette rencontre.

Personnes/duo citées dans l’entretien: Barbara Formis, Mélanie Perrier, Laboratiore du Geste, Equipe EsPAS (Estétique de la performance et des arts de la scène)/ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pascale Weber, Jean Delsaux, Hantu (Weber + Delsaux), Damiano Meacci, Guido Mencari, Ludivine Allegue, Sylvie Roques-Aublanc, Isabelle Starkier, Louise Boisclair, Luciano Minerva.

Voici l’enregistrement sur YouTube, pour les personnes qui voudront le voir. Tout commentaire et impression seront les bienvenus.

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Hangar pour machines agricoles, ruines, Ronco, Agliana. Photo: Copyright © 2021 Simona Polvani.
Simona Polvani, pendant l’entretien, Ronco, Agliana. Photo: Copyright © 2021 Giulia Gonfiantini.

Mes pages des poèmes, emportées par le vent, Ronco, Agliana. Photo: Copyright © 2021 Simona Polvani.

Couché de soleil sur la poésie, Ronco, Agliana. Photo: Copyright © 2021 Simona Polvani.

Photo: Hantu (Weber + Delsaux) 2021.

Arboretum – Jardins en mouvement

Performance

de Hantu (Weber + Delsaux)

en collaboration avec Simona Polvani

le 20 mai 2021 à 18h 

dans le cadre de l’exposition Vivant Végétal

à la Maison de l’Environnement du Val d’Yerres Val de Seine

Avec Marcia Almeida, Sylvette Annibal, Marie Chloé Barbe, Mariette Barret, Léa Boscher, Mary Caruchet, Jean Delsaux, Mamadou Drame, Polina Dubchinskaia, Etcha Dvornik, Elisa Felz, Barbara Formis, Violaine Fraisse, Dora Frey, Nicolas Fursat, Javad Homayounfar, Yun Tsai Hsinyun, Manon Jeanjean, Max Kaario, Jeanne Laurent, Marie Leclerc, Madeline Léna, Myriam Maatoug, Isabelle Maurel, Emma Millet, Bianca Moreira, Licelotte-Marlenin Nin-Mojica, Sylvie Pallez, Christel Pereira, Simona Polvani, Huguette Puttermilec, Hazhar Ramezani, Mireille Roustit, Gwenola Sanquer, André Sarfati, Thieffry Toscane, Tamara Milla Vigo, Pascale Weber, Kareen Wilchen, Wenjue Zhang, Xing Zhao.

Maison de l’Environnement du Val d’Yerres Val de Seine  

2 Avenue de la République, 91230 Montgeron 

(accessible de Paris par le RER D, 15mn de Gare de Lyon)

 

1.

@SimonaPolvani2020 Vista da casa 8_04_2020

@2020 Simona Polvani – Vue du confinement, Paris, 08 avril 2020, horaire: 10:20:24.

 

Aujourd’hui c’est le jour 51 du confinement en France. J’ai lue cette chiffre dans des comptes des ami.es, car en réalité, je ne tiens pas le compte des jours qui passent. Je les sens couler, mais les compter, ça aurait signifié de donner encore plus de lourdeur à une expérience étrange, inédite, effrayante dont j’ignore la fin. Chaque jour, aurait été comme une goutte de la torture chinoise… Alors, je laisse défiler les jours, un après l’autre.
Je me suis concentrée sur ce que je pouvais faire même confinée. Je me suis faite aspirer par “le dedans” de mon deux pièces, où je pouvais respirer sans crainte, et en même temps j’ai recherché parfois discrètement, parfois avidement, tous les signes de vie humaine, animale, vegetale au delà de mes fenêtres.

Oeil rapace, oeil contemplatif.

Et par là, j’ai construit des nouveaux jours, cherchant tenacement ce qui était en mesure de me donner de la joie – ou au moins de limiter l’angoisse – et de lutter contre l’immobilité à laquelle le confinement paraît me condamner (nous condamner).

 

2.

 

 

©SimonaPolvani 2020 - Screenshot 3 video Danza confinata 23_03_2020

©2020 SimonaPolvani – Screenshot video Danza confinata, Paris, 23 mars 2020, horaire: 20:46:00

 

©SimonaPolvani 2020 - Screenshot 2 video Danza confinata 23_03_2020

©2020 SimonaPolvani – Screenshot video Danza confinata, Paris, 23 mars 2020, horaire: 20:46:00

©SimonaPolvani 2020 - Screenshot 1 video Danza confinata 23_03_2020

©2020 SimonaPolvani – Screenshot video Danza confinata, Paris, 23 mars 2020, horaire: 20:46:00

 

Je crois que le fait qu’au moment où le coronavirus a commencé à ravager notre monde, je venais à peine de terminer mon doctorat, a joué dans cette nécessité de chercher, même enfermée, de ne pas “perdre mon corps”. Car je sortais juste d’une longue période d’un different type de confinement et d’immobilité.
J’ai commencé d’abord à marcher dans mon appartement, à faire milles, deux milles, trois milles, jusqu’à sept milles pas, une fois.
Ensuite, j’ai retrouvé la danse que dans la dernière année et demi j’avais presque perdue. J’ai ainsi scandé ces nouveaux jours par des petits rituels de temps dansé grâce aux magnifiques enseignant.e.s, maîtresses et maîtres qui ont converti les ateliers en séance à distance: Antonella De Sarno, et sa danse sensible, Lorna Lawrie, Carey Jeffries, Atsushi Takenouchi avec leurs différentes approches du butō. J’ai commencé à pratiquer du pilates avec la grandiose Caroline Berger (biopilates).
Le dimanche après midi, depuis deux semaines, je voyage idéalement (et pourtant quel bonheur inattendu…) de chez moi à Paris en direction de New York pour participer aux séances de yoga Vinyasa et de méditation animées par Barbara Verrochi et Kristin Leigh auprès de The Shala Yoga House.

Ces séances, de danse, yoga, pilates, se sont toutes transformées dans un formidable moment de vie. Chaque visage des différent.e.s participant.e.s depuis plusieurs pays est ainsi devenu comme une fenêtre ouverte sur le monde. Ce monde, qui m’a semblé de plus en plus insaisissable et menaçant à l’extérieur, a trouvé son miroir rassurant, plein d’espoir, dans ces visages et la portion d’intime – celui de nos maisons et des pratiques somatiques et spirituelles qu’on partage. La “zoomisation” n’a pas signifié une “zombisation”.
L’écran, les live streams, les visioconférences, ne sont non plus pour moi q’un simple moyen de communication. Ils bâtissent, ils sont un véritable espace commun. Il ont fait/ créé “des communautés”.

 

3. 

Parmi les rituels – les passions – que je venais à peine de reprendre avant que le covid-19 nous enfermait, il y avait le théâtre, au sens d’aller voir des spectacles, pas juste de l’étudier. [Les derniers mois de rédaction de la thèse avaient affecté aussi la fréquentations des ces lieux magiques, à la fois réels et utopiques, hélas !]

Une fois confinée, bien qu’abonnée à plusieurs newsletters, peut-être parce que j’étais déjà “au jeune” , je ne me suis pas trop intéressée aux différentes initiatives organisées par les théâtres qui, tout à coup, se trouvaient privés de leurs saisons.
Mais hier matin, pour des recherches liées à un article que je suis en train d’écrire, je me suis rendue sur le site de La Colline – Théâtre National (auquel d’ailleurs, j’ai été abonnée dans les deux dernières saisons).
Mon attention a été attirée par Au creux de l’oreille, que ce théâtre a lancé expressément pour ce confinement, réunissant 200 artistes amis de La Colline, qui offrent au téléphone des lectures de poésie, de théâtre, de littérature, de musique, “pour quelques minutes ou plus”… Il s’agit d’une initiative gratuite et ses artistes se sont tous portés benevoles.
Je me suis inscrite, animée par une certaine curiosité de “retrouver du théâtre”, ou une de ses textures, grâce à la présence de ces êtres mystérieux et fascinants qui sont pour moi les artistes de la scène. J’avoue que je ne m’étais pas plongée sur la longue liste des noms des artistes impliqué.e.s dans ce projet. Ce qui m’intéressais étant le plaisir de pouvoir faire cette nouvelle expérience, d’un théâtre qui vient chez moi, d’un théâtre qui ne se voit pas. Et qui est pourtant vivant, par une présence d’un corps-voix, d’un être voix: c’est ce que je pouvais imaginer.

Mon appel était prévu dans le créneau de 16h à 17h.
À 16h pile mon portable a sonné. Quand j’ai décroché, une voix douce m’a dit bonjour et demandé si j’étais Simona. Elle a ajouté qu’elle appelait pour le théâtre de la Colline. Ensuite, elle s’est présentée: “Je suis JANE BIRKIN“.
Une vague d’émotion m’a saisie. J’ai même pensé, que comme il s’agissait du théâtre, peut-être que non, que la personne qui était en train de me parler, n’était pas JANE BIRKIN, mais qu’il devait avoir eu une pièce (que j’ignorais!) où un personnage était Jane Birkin, et que là, on était en train de me proposer une partie de cette pièce (le cerveau face à l’extraordinaire trouve toutes les raisons pour rendre la réalité invraisemblable, ou bien vraisemblable…).

Jane Birkin m’a proposé des poèmes de Prévert, et notamment Les feuilles mortes, et le texte de La chanson de Prévert de Serge Gainsbourg qui s’en est inspiré, avec d’autres textes de ses chansons déchirantes. Je flottais, je me perdais et retrouvais dans sa voix et les tourbillons de ces poèmes, qui parlaient de distance, de séparation, de fin, de mort et de recommencement. Il y avait la vie, toute entière. À la fin de sa lecture, nous avons parlé, de notre présent, du confinement réciproque. Quand nous nous sommes saluées, c’était comme si la pesanteur avait été retirée de mon corps et la lumière déjà intense éclatait dans mon appartement. Ce n’était pas qu’une voix qui s’était présentée au creux de mon oreille. Tout un univers artistique et humain s’était condensé dans cette voix si parlante. L’art, c’est ça aussi, c’est surtout ça.

Je remercie Jane Birkin pour sa générosité et son indicible sensibilité. Je remercie Wajdi Mouawad et toute l‘équipe de La Colline pour m’avoir permis de faire encore expérience d’un art vivant et d’un moment de vie exceptionnel pour toujours.

 

Jane Birkin & Charlotte Gainsbourg live – 
La Chanson de Prévert, 2 avril 2017

 

©Simona Polvani, 6 mai 2020

fullsizeoutput_126eQualche scatto e una preview dalle prove 
della performance di poesia sonora PASSI / errare è umano, 
durante la residenza allo Château Éphémère-fabrique sonore 
et numérique a Carrières-sous-Poissy (Francia).


fullsizeoutput_126f
Quelques clichés et une preview 
de la performance de poésie sonore PASSI / errare è umano, 
depuis les répétitions pendant la résidence 
au Château Éphémère - fabrique sonore et numérique 
a Carrières-sous-Poissy.


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PASSI / errare è umano
testi /textes Simona Polvani
musica /musique Damiano Meacci
performers Simona-Damiano

 

Link for VIDEO PREVIEW PASSI

 

 

 

Salve!

Mi piace iniziare il 2015 con la condivisione di un bellissimo “documento” video, l’intervista realizzata da Andrea Porcheddu a Romeo Castellucci in occasione dell’assegnazione al regista del Leone d’oro alla carriera durante la Biennale Teatro 2013.

Un pozzo di immagini, di riflessioni sul teatro e l’arte, attraverso la poesia come azione, la ricerca di bellezza, il rapporto alla parola, gli animali, lo spettatore e il palcoscenico ultimo, l’attore….

Buona visione!

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Bonjour!

J’aime beaucoup commencer le 2015 par le partage de ce très beau “document” vidéo, l’entretien réalisé par  Andrea Porcheddu avec Romeo Castellucci, à l’occasion de la remise du Leone d’Oro à la carrière au metteur en scène italien pendant la Biennale Teatro 2013.

Un puis d’images, des réflexions  autour du théâtre et de l’art, par la poésie en tant qu’action, la recherche de beauté, le rapport à la parole, les animaux, le spectateur et le dernier plateau, l’acteur..