andare
fermamente
avanti
l’ossimoro
della vita tutta
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
avancer
fermement
de toute vie
l’oxymore
____________________________
© Simona Polvani Immagine&Piccola_forma 2023
andare
fermamente
avanti
l’ossimoro
della vita tutta
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
avancer
fermement
de toute vie
l’oxymore
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© Simona Polvani Immagine&Piccola_forma 2023
Rest In Peace
ai piedi dell’albero
tra la schiuma d’erba
Rest In Peace
senza morte apparente
solo sonno nudo di memoria
e vento a disperdere le scorie
che intasano le linee delle vene
Rest In Peace
senza contare il tempo
né in secondi né in giorni
sino a quando nuova rinascere
alla verticale riprendere le trame dei passi
anche nella notte la lingua piena di sole
____________________________
Copyright © 2023 Simona Polvani, Autoritratto con poesia_workinprogress (photo) + Rest In Peace (poesia)
je me mets en pot MI INVASO
c’est encore pousser LA GERMINAZIONE CONTINUA
racines MOVIMENTO
déplaçables DI RADICI
de plein gré A PIACIMENTO
Copyright © 2023 Simona Polvani, #EUP01_09_avril_2023 (photo + poème)
La vita semplice
– ti dici
un precipitato di foglie a terra
e tu che le guardi accese
– eppur con le parole neghi
Copyright © 2022 Simona Polvani, foto + piccola_forma
Le 27 juillet 2021, j’ai eu l’honneur et le grand plaisir d’être invitée par Franck Ancel, dans son MAT@CeS #09 intitulé pour l’occasion “performance où poème f-estival”.
Connectée via mon iPhone /Zoom depuis la campagne de la contrade du Ronco, à Agliana, ma petite ville d’origine dans la plane de Pistoia (Toscane), et sollicitée par Franck j’ai pu parler de certains aspects de ma recherche en art et en performance et de ma création artistique, notamment poétique-et-visuelle, aspects qui me tiennent à coeur. L’environnement était partie prenante de cette rencontre: une nature d’une part cultivée, d’autre part in-domestiqué qui se tenaient côte à côte, une villa au lointain et tout près un vieux hangar des machines agricoles abandonné et en ruine.
Une lecture de quelques vers de poésie en ébauche en français et d’un poème-fragment en italien brodée dans la robe-toile et poème-visuel “Così è”, dans des pages au vent, en clôture.
Et beaucoup de moustiques, invisibles dans la rencontre, qui ont peint de points rouge – au moins une centaine – mes jambes…en témoignage que la nature où on cherche de faire entretien-performance n’est pas toujours bienveillante…et elle nous plaît ainsi.
Merci à Franck Ancel, à Marie Molins, qui l’a assistée et à celles et ceux qui ont participé à cette rencontre.
Personnes/duo citées dans l’entretien: Barbara Formis, Mélanie Perrier, Laboratiore du Geste, Equipe EsPAS (Estétique de la performance et des arts de la scène)/ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pascale Weber, Jean Delsaux, Hantu (Weber + Delsaux), Damiano Meacci, Guido Mencari, Ludivine Allegue, Sylvie Roques-Aublanc, Isabelle Starkier, Louise Boisclair, Luciano Minerva.
Voici l’enregistrement sur YouTube, pour les personnes qui voudront le voir. Tout commentaire et impression seront les bienvenus.
RETOUR PAR IMAGES
Dimanche 25 octobre, j’ai eu l’honneur de pouvoir raconter “l’histoire de l’écriture clandestine* de Gao Xingjian, Prix Nobel de Littérature 2000, à l’époque de la Révolution Culturelle en Chine et de lire un de mes poèmes, intitulé Dans les plis, inspiré par cette histoire, pour le projet #badtimestory de Romina De Novellis et Domus Artist Residency, que je remercie infiniment.
Pendant ce temps de couvre-feu pandémique, à 21h30, j’étais “dehors”, projetée sur un mur de la rue de Seine à Paris, à parler dans le l’air et en même temps visible en live streaming sur Facebook.
Cette présence par la procuration d’une vidéo, dans une ville deserte et désertifiée des humains, ça me paraît avoir le goût tenace d’un acte de résistance. Il se tient à l’espoir et ne renonce à oeuvrer, dans une simplicité, pour continuer à exister. Bravo à Romina pour son engagement dans ces temps si rudes…
* Ce texte, que j’ai écrit, est tiré de ma thèse de doctorat La performativité dans l’oeuvre et la pratique artistique de Gao Xingjian. Le poème Dans les plis fait partie de mon l’installation Dans les plis (poème, papier Fabriano 1.50mx10m, encre de Chine, fusain, 2019).
©Simona Polvani 2020
Deflagrano risate
risate
deflagrano fuori
dalla finestra
Sonore sillabe gutturali rotonde rotanti
Dalla finestra fuori
irrompono seminando filamenti scie brusii
borboglii
Scardinato ormai è il regno del Silenzio Inamovibile
Talvolta nella distanza – cento metri a volo d’uccello –
accade
una parola non si infrange nell’aria
penetra allora intera di senso nel tuo orecchio – bon, enfin, putain, champagne, virus, covid
vie vie vie
Loro festeggiano – sagome shekerate dentro rettangoli luminosi nella notte pesta – La cacofonia della felicità riesumata
Tu ancora
segregata nell’appartamento rimani sempre
più lontana dalla (ad)domestica(ta) vita di un tempo – antropocene ridisegnato con un compasso senza centro
e incomprensibile è la gioia
strozzata dalla paura
Niente è più rassicurante nel presente
ciò che prima era sembra perduto per sempre
l’incoscienza – e il tatto l’olfatto il gusto persino la vista
Il corpo – tradito dal respiro –
è divenuto diffidente e fa barriera
I piedi recalcitranti ti negano la soglia – oltre
NO EXIT
(Neppure l’estate esplosa tutta il 19 maggio)
©Simona Polvani 2020
1.
Aujourd’hui c’est le jour 51 du confinement en France. J’ai lue cette chiffre dans des comptes des ami.es, car en réalité, je ne tiens pas le compte des jours qui passent. Je les sens couler, mais les compter, ça aurait signifié de donner encore plus de lourdeur à une expérience étrange, inédite, effrayante dont j’ignore la fin. Chaque jour, aurait été comme une goutte de la torture chinoise… Alors, je laisse défiler les jours, un après l’autre.
Je me suis concentrée sur ce que je pouvais faire même confinée. Je me suis faite aspirer par “le dedans” de mon deux pièces, où je pouvais respirer sans crainte, et en même temps j’ai recherché parfois discrètement, parfois avidement, tous les signes de vie humaine, animale, vegetale au delà de mes fenêtres.
Oeil rapace, oeil contemplatif.
Et par là, j’ai construit des nouveaux jours, cherchant tenacement ce qui était en mesure de me donner de la joie – ou au moins de limiter l’angoisse – et de lutter contre l’immobilité à laquelle le confinement paraît me condamner (nous condamner).
2.
Je crois que le fait qu’au moment où le coronavirus a commencé à ravager notre monde, je venais à peine de terminer mon doctorat, a joué dans cette nécessité de chercher, même enfermée, de ne pas “perdre mon corps”. Car je sortais juste d’une longue période d’un different type de confinement et d’immobilité.
J’ai commencé d’abord à marcher dans mon appartement, à faire milles, deux milles, trois milles, jusqu’à sept milles pas, une fois.
Ensuite, j’ai retrouvé la danse que dans la dernière année et demi j’avais presque perdue. J’ai ainsi scandé ces nouveaux jours par des petits rituels de temps dansé grâce aux magnifiques enseignant.e.s, maîtresses et maîtres qui ont converti les ateliers en séance à distance: Antonella De Sarno, et sa danse sensible, Lorna Lawrie, Carey Jeffries, Atsushi Takenouchi avec leurs différentes approches du butō. J’ai commencé à pratiquer du pilates avec la grandiose Caroline Berger (biopilates).
Le dimanche après midi, depuis deux semaines, je voyage idéalement (et pourtant quel bonheur inattendu…) de chez moi à Paris en direction de New York pour participer aux séances de yoga Vinyasa et de méditation animées par Barbara Verrochi et Kristin Leigh auprès de The Shala Yoga House.
Ces séances, de danse, yoga, pilates, se sont toutes transformées dans un formidable moment de vie. Chaque visage des différent.e.s participant.e.s depuis plusieurs pays est ainsi devenu comme une fenêtre ouverte sur le monde. Ce monde, qui m’a semblé de plus en plus insaisissable et menaçant à l’extérieur, a trouvé son miroir rassurant, plein d’espoir, dans ces visages et la portion d’intime – celui de nos maisons et des pratiques somatiques et spirituelles qu’on partage. La “zoomisation” n’a pas signifié une “zombisation”.
L’écran, les live streams, les visioconférences, ne sont non plus pour moi q’un simple moyen de communication. Ils bâtissent, ils sont un véritable espace commun. Il ont fait/ créé “des communautés”.
3.
Parmi les rituels – les passions – que je venais à peine de reprendre avant que le covid-19 nous enfermait, il y avait le théâtre, au sens d’aller voir des spectacles, pas juste de l’étudier. [Les derniers mois de rédaction de la thèse avaient affecté aussi la fréquentations des ces lieux magiques, à la fois réels et utopiques, hélas !]
Une fois confinée, bien qu’abonnée à plusieurs newsletters, peut-être parce que j’étais déjà “au jeune” , je ne me suis pas trop intéressée aux différentes initiatives organisées par les théâtres qui, tout à coup, se trouvaient privés de leurs saisons.
Mais hier matin, pour des recherches liées à un article que je suis en train d’écrire, je me suis rendue sur le site de La Colline – Théâtre National (auquel d’ailleurs, j’ai été abonnée dans les deux dernières saisons).
Mon attention a été attirée par Au creux de l’oreille, que ce théâtre a lancé expressément pour ce confinement, réunissant 200 artistes amis de La Colline, qui offrent au téléphone des lectures de poésie, de théâtre, de littérature, de musique, “pour quelques minutes ou plus”… Il s’agit d’une initiative gratuite et ses artistes se sont tous portés benevoles.
Je me suis inscrite, animée par une certaine curiosité de “retrouver du théâtre”, ou une de ses textures, grâce à la présence de ces êtres mystérieux et fascinants qui sont pour moi les artistes de la scène. J’avoue que je ne m’étais pas plongée sur la longue liste des noms des artistes impliqué.e.s dans ce projet. Ce qui m’intéressais étant le plaisir de pouvoir faire cette nouvelle expérience, d’un théâtre qui vient chez moi, d’un théâtre qui ne se voit pas. Et qui est pourtant vivant, par une présence d’un corps-voix, d’un être voix: c’est ce que je pouvais imaginer.
Mon appel était prévu dans le créneau de 16h à 17h.
À 16h pile mon portable a sonné. Quand j’ai décroché, une voix douce m’a dit bonjour et demandé si j’étais Simona. Elle a ajouté qu’elle appelait pour le théâtre de la Colline. Ensuite, elle s’est présentée: “Je suis JANE BIRKIN“.
Une vague d’émotion m’a saisie. J’ai même pensé, que comme il s’agissait du théâtre, peut-être que non, que la personne qui était en train de me parler, n’était pas JANE BIRKIN, mais qu’il devait avoir eu une pièce (que j’ignorais!) où un personnage était Jane Birkin, et que là, on était en train de me proposer une partie de cette pièce (le cerveau face à l’extraordinaire trouve toutes les raisons pour rendre la réalité invraisemblable, ou bien vraisemblable…).
Jane Birkin m’a proposé des poèmes de Prévert, et notamment Les feuilles mortes, et le texte de La chanson de Prévert de Serge Gainsbourg qui s’en est inspiré, avec d’autres textes de ses chansons déchirantes. Je flottais, je me perdais et retrouvais dans sa voix et les tourbillons de ces poèmes, qui parlaient de distance, de séparation, de fin, de mort et de recommencement. Il y avait la vie, toute entière. À la fin de sa lecture, nous avons parlé, de notre présent, du confinement réciproque. Quand nous nous sommes saluées, c’était comme si la pesanteur avait été retirée de mon corps et la lumière déjà intense éclatait dans mon appartement. Ce n’était pas qu’une voix qui s’était présentée au creux de mon oreille. Tout un univers artistique et humain s’était condensé dans cette voix si parlante. L’art, c’est ça aussi, c’est surtout ça.
Je remercie Jane Birkin pour sa générosité et son indicible sensibilité. Je remercie Wajdi Mouawad et toute l‘équipe de La Colline pour m’avoir permis de faire encore expérience d’un art vivant et d’un moment de vie exceptionnel pour toujours.
Jane Birkin & Charlotte Gainsbourg live – La Chanson de Prévert, 2 avril 2017
©Simona Polvani, 6 mai 2020
Vedi le nuvole in volo
– gli occhi appannati
Pensi – strane evocazioni vaporose –
Alle strie – chiamarsi anche connessioni –
D’amicizie vivaci
Le distanze incommensurabili
Non tengono quando un’apparizione
Invita i volti prediletti
Quel cirro che piacerebbe
A Linda
L’occhio di vapore nel cielo
Come in quell’inchiostro a china di Gao
La curiosità all’orizzonte
Cristina in ebollizione
Il nodo di brace infuocata laggiù
Nel fondo – catalizzatore di dubbi e cuore
Cyril inarrivabile
E la nebbia liscia e opaca
Tu, malinconica,
Da attraversare
in cerca degli aranci e dei rosa
Prima che la notte piombi a picco
Senza tregua
(5 giugno 2018)
È poesia che si disfa
La mia
Tra dita
Quale prodigio
Il balenare
Di braccia e braccia
Nell’acqua
Che s’incrina
E l’allontanarsi
Nel moto infinito
Che non fa ritorno
Sulla piega delle labbra
Gorgoglii a frotte
E l’impeto dell’addio
Quello – ciclico
Resta – rotto
Nell’intercapedine
Del tempo
tra me
e l’aria
(Per Cyril, 30 gennaio 2017)